12/12/2022

Qui était John Muir, pionnier de la préservation ? (partie 3)

Partie précédente du portrait de John Muir à retrouver en cliquant ici.

Muir aura eu l’originalité d’imaginer le Yosemite et la Sierra comme des terres vierges.

Il pense que la plus grande menace pour les terres de Yosemite et de la Sierra est de les transformer en pâturages, notamment pour l’élevage des moutons domestiques.

En juin 1889, l’influent éditeur associé au magazine Century, Robert Underwood Johnson, campe avec Muir dans les prairies de Tuolumne et constate au premier regard les ravages qu’un large troupeau de moutons a fait subir à la prairie. Johnson accepte de publier tous les articles que Muir a écrits contre les pâturages de la Sierra.

Il accepte aussi d’utiliser son influence pour présenter un projet de loi au Congrès qui donne au Yosemite le statut de parc national, sur le modèle du parc national de Yellowstone.

La loi est votée au congrès le 30 septembre 1890 mais laisse la vallée de Yosemite et le Mariposa Grove sous le contrôle de l’État de Californie.

Avec cette victoire partielle à son actif, Muir contribue à la création d’une organisation écologiste appelée le Sierra Club, le 28 mai 1892 dont il est élu premier président (une fonction qu’il gardera jusqu’à sa mort le 24 décembre 1914).

En 1894, son premier livre, Les Montagnes de Californie, est publié.

En juillet 1896, Muir se lie d’amitié avec un autre grand leader du mouvement conservateur, Gifford Pinchot.

Mais cette amitié se termine à la fin de l’été 1897, lorsque Pinchot publie, dans un journal de Seattle, une déclaration encourageant les pâturages de moutons dans les réserves forestières. Ce clivage philosophique s’étend, et divise le mouvement conservateur en deux camps : les « préservateurs », menés par Muir, et le camp de Pinchot, qui garde le terme « conservateur ».

Muir est profondément opposé à la commercialisation de la nature. Muir argumente en faveur de la préservation des ressources pour leur valeur spirituelle ; Pinchot voit la conservation comme un moyen de gestion intelligente des ressources du pays.

Les deux hommes s’opposent âprement sur l’exploitation des ressources naturelles, y compris sur la déforestation.

« Notre bonne Terre avait déjà accompli quantité de voyages réussis autour des cieux avant même que l’homme eût été créé, et des règnes entiers de créatures avaient joui de l’existence puis étaient retournés à la poussière avant que l’homme fût apparu pour les revendiquer. Après que les humaines auront joué leur rôle dans le plan de la Création, ils pourraient bien disparaître eux aussi, hors de toute conflagration générale, de toute commotion extraordinaire  ».

John Muir dans Quinze cents kilomètres à pied à travers l’Amérique profonde.

Aujourd’hui, l’héritage de John Muir est maintenu par son arrière-petit-fils, Michael Muir, qui fonda le groupe Access Adventure pour aider les personnes en fauteuils roulants à découvrir la nature.

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