05/12/2022

Qui était John Muir, pionnier de la préservation ? (partie 2)

Première partie du portrait de John Muir à retrouver en cliquant ici.

… Encore plus enthousiaste sur la région qu’avant, Muir trouve un emploi dans une scierie dans la vallée de Yosemite.

Inventeur né, Muir dessine un moulin à eau pour couper les arbres mis à terre par le vent et se construit une petite cabane le long de la Yosemite Creek.

Son intérêt pour les sciences, plus spécialement pour la géologie, occupe son temps libre et il acquiert bientôt la conviction que les glaciers ont sculpté la vallée de Yosemite et ses environs.

Cette intuition est en complète contradiction avec la théorie alors en vigueur, promulguée par Josiah Whitney (à la tête du California Geological Survey), qui attribue la formation de la Vallée à un tremblement de terre catastrophique.

Discrédité par Whitney, Muir est soutenu dans ses théories par Louis Agassiz, premier géologue, qui trouve de l’intérêt dans les théories de Muir, et le désigne comme : « le premier homme à avoir une conception juste de l’action des glaciers ».

En 1871, Muir découvre un glacier alpin en activité derrière Merced Peak, ce qui aide profondément à la prise en considération de ses théories. Il est aussi un écrivain très productif, un grand nombre de ses livres sont publiés jusqu’à New York.

En complément de ses études de géologie, Muir enquête aussi sur la botanique dans la région de Yosemite. Il suit deux spécialisations, la répartition du séquoia géant le long du flanc ouest de la Sierra Nevada, et l’écologie de ses bosquets isolés, en 1873 et 1874. En 1876 l’Association Américaine pour le Progrès de la Science publie une note de Muir à propos de la répartition et de l’écologie des arbres.

« Il semble bien du reste (…) qu’en faisant plantes et animaux la Nature puisse avoir pour objet le bonheur de chacun d’entre eux et non pas que la création de tous ne vise qu’au bonheur d’un seul. Sans l’homme, l’univers serait incomplet. Mais il le serait tout autant sans la plus petite créature transmicroscopique vivant hors de portée de nos yeux et de notre savoir présomptueux ».

John Muir dans Quinze cents kilomètres à pied à travers l’Amérique profonde.

En 1880, Muir épouse Louisa Wanda Strentzel, dont les parents sont propriétaires d’une grande ferme et de vergers à Martinez, une petite ville de Californie, au nord-est de San Francisco.

Pendant les dix années suivantes, il s’occupe de la gestion de la ferme familiale, soit 2 600 hectares de vergers et de vignes qui deviennent très prospères.

Si vous voyagez dans ce coin du monde, la maison et une partie de la ferme sont maintenant « Site Historique National ».

Suite du portrait de John Muir à retrouver la semaine prochaine, à la même adresse.

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